Neige : pourquoi n'a-t-elle pas tenu au sol en plaine ?

La neige est tombée la nuit dernière de part et d'autre du couloir rhodanien : si des flocons sont tombés jusqu'à Valence, c'est à partir de 300 à 400 m d'altitude que la neige a tenu au sol, avec parfois 10 à 15 cm d'épaisseur. Le lyonnais a été épargné, mais à 20 km à l'est, en Isère, on a relevé 10 cm vers la Tour du Pin (région des "Terres Froides").

A quelques degrès près...

En remontant ensuite vers le nord, la perturbation a provoqué de faibles chutes de neige mélées à la pluie froide. La journée fut hivernale, avec des températures maximales ne dépassant pas 1° à 3°C à Rouen, Paris ou Alençon : des températures inférieures aux moyennes de janvier.

Et pourtant, ce n'était pas suffisament froid pour permettre à la neige de tenir au sol. D'une part, il n'avait pas gelé dans la nuit, et la neige n'a pas pu "accrocher" au sol. Et d'autre part, entre 1° et 4°C, la température est encore trop douce pour garantir une belle chute de neige : les flocons fondent avant d'atteindre le sol, où restent mélés à la pluie.

Notre infographie indique qu'à un degrés près, on peut passer de la pluie à la neige.

Neige pluie © La Chaîne Météo

A quelques dizaines de mètres d'altitude près...

L'altitude est un facteur favorisant la tenue de la neige au sol, car on perd environ 1°C tous les 100 mètres sous une perturbation. Donc, avec le niveau des températures aujourd'hui, on trouvait les flocons vers 150 m d'altitude sur le bassin parisien et à partir de 300 à 400 m au centre-est. Ainsi, lors d'un parcours routier, il est parfois surprenant de passer d'un paysage tout blanc à un sol pluvieux en quelques centaines de mètres. Cette "limite pluie - neige " était même perceptible en région parisienne, où il pleuvait dans les vallées et où la neige, plus ou moins fondante, tombait sur les plateaux et collines.